À l'écoute du vécu de femmes victimes de violences obstétricales: Entretien avec Anne Evrard, coprésidente du Ciane

Si nous nous sommes emparés de ce terme « violences obstétricales », c'est parce que justement c'était un terme que ne pouvaient pas utiliser les soignants. C'est-a-dire, ça mixe a la fois quelque chose qui est vraiment lié au corps de la femme, qui est lié aussi au fait qu'il n&...

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Published in:Cahiers du genre 2021-01 (71), p.129-220
Main Authors: Schantz, Clémence, Tiet, Mordjane
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:Si nous nous sommes emparés de ce terme « violences obstétricales », c'est parce que justement c'était un terme que ne pouvaient pas utiliser les soignants. C'est-a-dire, ça mixe a la fois quelque chose qui est vraiment lié au corps de la femme, qui est lié aussi au fait qu'il n'y a que les femmes qui sont meres et ce sont toujours les arguments mis en avant : « L'important c'est que votre bébé aille bien », « Mais ça, il faut le faire pour votre bébé ». Je vous donne un exemple : cette maniere que les sages-femmes ou les auxiliaires de puériculture peuvent avoir d'ouvrir une chemise de nuit, d'aller chercher le sein d'une femme, de tirer sur son mamelon pour voir s'il y a du lait qui sort ou pas... Ce serait vécu comme une agression majeure, et la personne qui le ferait serait bannie de ce cadre-la parce que ce n'est juste pas possible.
ISSN:1298-6046
1968-3928